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LACHLAN •• In the middle of the night...

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J. Lachlan Owens
J. Lachlan Owens
Admin
POSTS : 688
AVATAR : ahren stringer
CRÉDIT : bad.blood
ÂGE : vingt-sept piges
ACTIVITÉS : de la musique quand t'es décidé, de la coke quand t'es déchiré
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MessageSujet: Re: LACHLAN •• In the middle of the night... LACHLAN •• In the middle of the night... - Page 2 EmptyDim 8 Déc - 16:39


only baby scars.

« C’est pour ça que je l’ai acheté en fait. J’aurais préféré ne pas en arriver jusque-là, devoir dépenser pour avoir la garde de mon propre neveu, mais je suis arrivée trop tard, malheureusement. J’espère simplement qu’il ne m’en voudra pas et qu’il saura accepter sa condition malgré tout, bien que je compte lui faire oublier… » Tu l’observes un instant, compatissant. Comprenant qu’on ne choisit pas toujours ce qu’il se passe, et peut-être que, malgré les apparences, les choses sont réellement autrement. Peut-être est-ce rassurant. Probablement que c’est pour toi une nouvelle raison pour y croire encore un peu plus que maintenant. Et probablement que ça t’aiderait à aller de l’avant. « Oui, j’imagine … Il faut apprendre à vivre avec les erreurs du passé, et réussir à surmonter physiquement et mentalement ce qui nous est arrivé. » Et finalement, après encore quelques mots de ta part, tu l’as observée venir s’installer sur le matelas. Tu as souris doucement. Finalement.

« Tu as raison, personne ne mérite ça, qu’importe si c’est leur faute ou non… Mais après, parfois, on ne peut pas juger les gens sur leur parcours, sur leurs choix… » Tu penches un instant la tête sur le côté. Pourquoi pas, en effet. « Peut-être est-ce la raison pour laquelle les gens nous intriguent autant. Peut-être est-ce la raison pour laquelle on leur trouve des centaines de défauts, pour laquelle on se met à les détester sans forcément avoir énormément d’arguments. L’incompréhension. Et le jugement peut-être un peu hâtif, tu me diras. Pourquoi pas. Et peut-être essayons-nous de couper contact avec eux, de les écarter de notre chemin parce que nous ne comprenons pas ce qu’ils font, ce qui les a poussés à agir d’une certaine manière et pas d’une autre, ce qui fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Parce que nous ne partageons pas la même histoire, et que nous n’arrivons pas à nous imaginer réellement dans toutes les situations. Et que nous ne sommes pas toujours maîtres de nos sentiments et émotions, et que le monde tourne autour de nous parfois d’une bien égoïste façon. » Et tu t’interromps soudain. Parler te fait du bien. C’est rassurant. De faire semblant, de croire que quelqu’un est là, pour t’écouter, et prendre soin de tes quelques phrases lancées.

« C’est quelque chose d’intéressant, le regard que les gens ont sur leurs semblables et le jugement impartial qu’ils sont capables de porter sur les autres, imaginant presque bien trop souvent que leur façon d’agir est la meilleure, et qu’ils auront toujours à portée de main une alternative lorsque la situation leur arrivera. Bien qu’ils soient malgré tout trop craintifs pour la souhaiter, préférant se terrer dans un immense clapier, observant suspicieusement son voisin, et faisant tout pour ne pas être touché par la gangrène qui semble l’atteindre. » Tu soupires un moment, pas certain que ton idée soit très claire. Tant pis. Au pire, tu mettrais tes paroles sur le compte de ta nuit agitée. « Mais même si on part du principe que nous ne pouvons juger personne équitablement, judicieusement, je ne peux m’empêcher de croire que certains agissements n’ont pas leur raison d’être. Probablement parce que je n’en comprends pas les motivations, et que je n’ai pas été mis exactement, mot pour mot, dans la même situation. »

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MessageSujet: Re: LACHLAN •• In the middle of the night... LACHLAN •• In the middle of the night... - Page 2 EmptyDim 15 Déc - 22:03


Lachlan & Ashlyn
In the middle of the night...
J’étais à la fois étonnée, mais également rassurée de voir que ce n’était pas dans l’intention de Lachlan de juger mes actes, mes décisions, bien que celles-ci me mettaient entièrement dans le tort en ce qui concernait Blake. Plus que ça encore, il semblait même comprendre. Après, je pouvais peut-être me tromper sur les véritables pensées, mais le simple fait d’imaginer que je me retrouvais devant quelqu’un de compréhensif me rendait encore plus à l’aise, et ce, dès que j’avais pris la décision d’acheter Blake, j’avais été conscience que je devrais l’assumer. Bien sûr, je n’étais pas restée sans la crainte de voir mon beau-frère débarquer, les jugements qu’on pourrait porter contre moi, mais j’avais toujours tenté d’en faire fi, et voir Lachlan passer par-dessus tout commentaire qui pourrait me faire sentir encore plus misérable que je ne l’étais, et c’est ça qui me soulageait.

En fait, c’était même plus que cela, puisqu’outre tenir des propos qui étaient à la source de mes impressions rassurantes, Lachlan poursuivit et soudainement, il sembla s’ouvrir, et cela eut pour effet de me mettre encore plus à l’aise, compte tenu que depuis le début de la soirée, nos sujets de discussion avaient été brefs, légèrement dénués de sens, d’une certaine façon. Maintenant, Lachlan discutait à propos du fait de juger les gens, juger à partir de certains traits précis sans creuser plus profondément, de ce que j’avais pu comprendre, en tout cas. Et moi, je ne pouvais que lui donner raison, sûrement parce que je ne me reconnaissais pas dans ses propos. Je ne prétendais pas être parfaite, j’étais absolument tout sauf cela, mais je pensais sincèrement que cela n’avait jamais été mon genre de juger les gens. En fait, c’était contre mes principes, parce que je considérais que les jugements, surtout hâtifs, c’est ça qui posait les plus gros problèmes qu’on pouvait connaître. Limite, j’en étais à me dire, en me pensant cela, que les gens étaient stupides, vraiment stupides, mais après, ce serait poser un jugement moi-même. À voir comment je me contredisais moi-même dans mes propres pensées, je jugeai préférable de ne pas répondre à ce que Lachlan venait d’ajouter. Je continuai plutôt à le considérer, ne pouvant m’empêcher de froncer soudainement les sourcils lorsque soudainement, il poursuivit, mais que malheureusement, je ne sus pas si je pouvais montrer que j’avais compris, parce que ce n’était pas le cas, et bien que je sois plus réservée, je ne voulais pas non plus faire semblant, prétendre que tout était clair. Après, peut-être c’était ma faute, parce que je rapportais trop la conversation envers ma propre personne, mais heureusement pour moi, je ne semblai pas avoir offensé Lachlan, puisque celui-ci ajouta autre chose qui devint plus clair. Je tentai de ne pas me montrer visée, mais c’était limite tout comme. Cette conversation tournant beaucoup trop autour de ce que je vivais, de ce que je pouvais ressentir, je finis par penser que peut-être ce serait une idée que je fasse ma part dans la discussion, peut-être pas en me prenant directement en exemple, mais en faisant part de ce que je savais, de ce que je pensais. Et puis, pourquoi pas. Je lâchai, en regardant Lachlan : « Tu as le droit de le penser, et tu as raison de le faire. Certaines personnes n’ont probablement aucune raison claire pour agir comme ils le font, ou sinon, ils pensent avoir de bonnes raisons, mais ils finissent par le regretter parce que ces raisons sont dépourvues de sens, au bout du compte. » Je haussai les épaules, et j’ajoutai par la suite : « En fait, je crois que personne ne devrait penser être capable de juger qui que ce soit… »

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J. Lachlan Owens
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MessageSujet: Re: LACHLAN •• In the middle of the night... LACHLAN •• In the middle of the night... - Page 2 EmptyLun 16 Déc - 17:49


only baby scars.

« Tu as le droit de le penser, et tu as raison de le faire. Certaines personnes n’ont probablement aucune raison claire pour agir comme ils le font, ou sinon, ils pensent avoir de bonnes raisons, mais ils finissent par le regretter parce que ces raisons sont dépourvues de sens, au bout du compte. » Tu lâches un léger sourire. Peut-être parce que tu adules cette liberté. Qui est, au final, bien partagée. Puisque vous ne pouvez penser que ce qui est en accord avec la société, par crainte du rejet lorsque vous tentez de vous différencier. Peut-être que finalement, tout le monde, en admettant une généralité, possède une liberté conditionnée. Sans vraiment avoir le droit de décider. « En fait, je crois que personne ne devrait penser être capable de juger qui que ce soit… » Tu hoches la tête. Probablement que oui, accordé ou non à ton idée de liberté. Probablement que personne ne devrait s’accorder le droit de juger. Puisqu’il en est, après une rapide analyse, bien incapable. Puisque l’on pourra toujours contredire, et démontrer.

« Mais au final, c’est ce sur quoi notre société est basée, non ? Nous écartons de notre chemin ceux que nous jugeons différents, décalés. Les marginaux, ceux qui n’ont pas leur place. Nous jouons un immense jeu, une grande pièce de théâtre. Nous sommes autant spectateurs qu’acteurs, nous observons, attendons, agissons tel des moutons. Nous repoussons ceux que les autres ont repoussés, dans la volonté de ne pas y toucher. Comme si de nouvelles idées, diamants brutes, non polis, non taillés, n’avaient pas lieu d’exister. » Tu t’interromps un moment, reprenant ton souffle. Tu y trouves ton compte, tu t’ouvres à la demoiselle, cherchant à exprimer ce que tu penses. « Et pourtant, il faut bien que la société évolue. Que ses idées lui semblent renouvelées. Alors, on médiatise, on matraque les cerveaux, ces grosses éponges. On leur fait absorber des choses jusqu’à ce qu’ils murmurent qu’ils en ont assez. Et nous ne pouvons que constater. Lorsque l’on regarde un peu à l’écart, lorsque nous nous arrêtons pour observer. Les gens n’ont pas à réfléchir. Ils ne semblent pas s’interroger sur leur condition, du moins. Ils n’ont qu’à suivre des codes dont ils ignorent même la signification. Ils ne veulent peut-être pas penser. Ils agissent comme des machines robotisées, consommant les yeux fermés ce que leur est donné. Agissant tel qu’il leur est ordonné. Pourquoi ? Pourquoi préférons-nous céder à la facilité ? Pourquoi vivons-nous des vies qui nous semblent parfois sans intérêt ? Des existences sans sens, où nous attendons la mort, alors que nous exécutons sans  arrêt les mêmes gestes imposés ? »

Tu t’es arrêté. Espérant qu’elle puisse donner un semblant de réponse à tes questions. Quelques chose pour te rassurer. Puisque toi aussi, tu t’étais perdu dans cette envie de facilité. Sans pour autant t’intégrer. Tu voulais juste oublier. Ne pas autant t’isoler. Vivre, réussir à exister, et rebondir sur tes idées. « Au fond, si nous laissons les hauts gens de la société décider pour nous, n’est-ce pas une forme de jugement ? Une soumission. Celle qui nous dit que nous ne sommes pas assez bons, celle qui nous hurle que nous devons obéir, que l’ignorance est la seule et unique salvation ? Nous écoutons les mensonges, persuadés qu’ils ont raison. N’est-ce pas une forme de jugement, une sorte de dépréciation de nous-même, nous poussant à nous éteindre, à agir tel que nous l’avons été ordonnés ? De sorte à fonder un parfait monde d’innocents, fainéants, ignorants. Tu peux rejeter l’idée, si tu veux. Tu n’es pas obligé de me croire. Puisque quelque part, c’est tout ce que la société t’a inculquée. N’écoute pas ceux qui disent quelque chose d’effrayant, en désaccord avec ton monde. Tourne la tête de l’autre côté lorsque tu vois certains passants. Ceux qui attirent de trop les regards sont des êtres dérangeants. Suis la mode, une nouvelle arrivera l’hiver prochain. Mais ne crie pas tes propres idées. Tu pourrais t’y perdre, c’est trop risqué. Accorde-toi aux autres, ne pense que ce que l’on te chuchote de penser. Autrement, tu risquerais d’être rejetée de la société. Non ? » Tu te tais finalement, dans un murmure. Peut-être que tu es dégouté. Dérangé. Peut-être que tu veux l’amener à penser. A changer. A s’interroger sur ce qu’elle est, sur ce qu’elle fait. Peut-être que tu aimerais la voir te contredire. T’imposer une idée que, de toutes pièces, elle avait créée. Quelque chose qu’elle avait véritablement décidée.

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MessageSujet: Re: LACHLAN •• In the middle of the night... LACHLAN •• In the middle of the night... - Page 2 EmptyMar 24 Déc - 18:19


Lachlan & Ashlyn
In the middle of the night...
Au fur et à mesure que la conversation progressait, je réalisais que Lachlan et moi étions bel et bien sur la même longueur d’ondes, et cela ne faisait que continuer tandis que le jeune homme poursuivait et présentait ce que, pour lui, la société représentait. En gros, je comprenais qu’il voyait cela comme un spectacle rempli de jugements, laissant à mes yeux une tonne d’hypocrisie, de soumission injuste et d’inégalités qui ne devraient pas nécessairement avoir lieu d’être. C’était probablement pire dans la société où nous vivions présentement, où acheter des humains, les utiliser comme des esclaves, c’était chose acceptée, normale, voire même admirée, puisque j’avais eu l’occasion de voir plus d’une fois une personne se pavaner avec l’humain qui était le sien. D’où je venais, ça n’existait pas, et surtout, j’étais surtout du genre, à l’origine, d’être celle qui faisait tout pour tenter de régler tout cela…

J’eus presque un haut le cœur en repensant à cela plus clairement que jamais dans cette discussion, si bien que je dus déglutir pour ne pas avoir une réaction plus vive qui aurait tôt fait de trahir mon malaise. À cet instant précis, j’aurais voulu répondre à Lachlan, qui demandait pourquoi nous vivions nos vies sans réagir, en se laissant imposer tout ce que nous devions faire qu’on n’avait pas à faire ça, que si on le voulait, on pouvait changer les choses, choisir notre propre voie. Il y a un an, je n’aurais eu aucun mal à déblatérer ce genre de chose, mais maintenant, je réalisais à quel point j’étais éteinte, que je n’étais plus capable de quoi que ce soit, et que moi-même, je m’étais pliée à ce qu’on m’avait dicté lorsque j’étais arrivée ici, faisant de moi une personne que j’aurais considéré comme étant horrible, mais j’étais devenue, justement, horrible…

Heureusement pour moi, Lachlan ne semblait pas avoir remarqué que j’étais devenue encore plus terne, morne que d’habitude, et continuait à parler, discutant des êtres dérangeants qui ne veulent pas se conformer aux règles de la société. J’étais fière de me trouver dans ce petit groupe plus marginal, fière d’avoir une perspective d’avenir, une opinion sur tout et n’importe quoi bien ferme que je savais défendre convenablement, et maintenant, je n’étais pas capable de défendre mon point, placer quelconque mot. Pour une des premières fois depuis que j’étais arrivée ici, j’eus un semblant de réaction, et j’eus envie de pleurer, de hurler que j’étais affreuse, que je ne me supportais plus. Cependant, je ne pouvais pas faire cela, pas dans ce moment de silence où Lachlan semblait attendre que je réagisse, que je fasse quelque chose. Il faut dire que logiquement, je devrais faire cela, mais je n’y arrivais pas. C’était ridicule, je le savais, mais je n’étais plus à l’aise, parce que mon passé, ce que j’étais devenu, étaient en train de me rattraper et me frappait en plein visage, si bien qu’au bout du compte, après avoir hésité plusieurs secondes, je me relevai, et je dis, hésitante comme jamais : « Excuse-moi je… Je crois que je vais y aller, il est tard… » Je secouai discrètement la tête, pour tenter de me ressaisir. Il fallait quand même que je reste polie, et je dis : « Tu… Ça va aller ? »
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J. Lachlan Owens
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MessageSujet: Re: LACHLAN •• In the middle of the night... LACHLAN •• In the middle of the night... - Page 2 EmptyJeu 26 Déc - 22:35


only baby scars.

Elle semble troublée. Perturbée, peut-être. Elle ne réagit qu’à moitié, ne répondant point aux quelques questions qui te taraudaient. Et son air hésitant ne peut réellement te tromper. Pas cette fois-ci. Tu aimerais bien voir clair dans ses idées. Dans les tiennes aussi, sans exagérer. Peut-être que ce n’est pas pour maintenant. Peut-être qu’elle n’y est pas réellement préparée. Et tu la vois finalement se lever. Confuse, peut-être. Tu ne peux réellement imaginer. « Excuse-moi je… Je crois que je vais y aller, il est tard… » Tu lui jettes un coup d’œil. Peut-être un peu inquiet. Tu te demandes si tu as fait quelque chose de mal. Si ce sont tes mots, ou bien ton comportement. Ou ton chez-toi désordonné, peut-être. « D’accord … » Puisque tu n’as rien d’autre à ajouter. Puisque tu ne peux pas véritablement la forcer.

« Tu… Ça va aller ? » Tu hausses les épaules. Un peu désorienté. « Oui, je pense … » Probablement pas. Tu fixes le vide, un instant. Ton bordel de chambre, ton salon complet. Tu imagines tes démons qui sont planqués sous le lit, attendant la solitude et la nuit pour se jeter sur ton corps tout abîmé. Tu frissonnes, juste un court moment. Tu t’efforces de ne pas y penser encore. Pas maintenant, pas tant que la porte ne se sera pas refermée sur elle. Tu te fais violence. Juste pour ne pas un peu plus l’effrayer. Pour ne pas qu’elle te voit encore quelques instants de plus dans ton instabilité. Et tu paniques, tu crains la solitude, tu appréhendes ce moment où tu n’auras plus les ressources salvatrices de ses paroles. Ses beaux mots, ses longues phrases. De quoi te faire penser à autre chose, de quoi t’apaiser quelques minutes. Tu mordilles tes lèvres, juste un moment, alors que tu gardes la tête baissée. Tu te sens obligé de dire quelque chose. D’essayer de sauver la situation, un peu. Mais ta bouche est vide, et ta gorge ne veut presque rien murmurer.

« Merci … pour tout, tu sais. » Tu tentes un sourire un peu maladroit, peut-être. Tu te dis que c’est déjà ça. Que c’est le mieux que tu puisses faire, en cet instant-là. Puisqu’il semblerait que tu ne sois pas le meilleur hôte qui soit. « Tu réussiras à rentrer sans soucis .. ? » Voilà que ta langue se délie. Légèrement, juste pour te renseigner. Pour être certain, peut-être. Pour ne pas t’en vouloir après. Et en jouant au jeu de « je te raccompagne jusqu’à chez toi », vous pourriez occuper votre nuit. Peut-être des années entières, si ça ne s’arrêtait pas. Tu imagines. Un peu stupidement, probablement. Terriblement. Et tu te lèves, finalement. Pour faire quelques pas dans ton bordel, pour lui ouvrir au moins la porte de ton semblant d’appartement. Un minimum de politesse, juste pour ne pas trahir ta folie douce. Tes craintes morbides, la sueur qui coule dans ton tee-shirt. Tu as peur, presque complètement, à présent. De tes démons, qui te chasseront, encore et encore, d’une sempiternelle façon.


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